La
folie meurtrière
Le
9 janvier 1993, Jean-Claude Romand est venu déjeuner
chez ses parents. Après le repas, Jean-Claude a parlé
d'une fuite dans une chambre du haut. Son père s'est
penché vers la tuyauterie et le fils l'a abattu d'une
balle de 22 long rifle dans le dos. Puis il a appelé
sa mère. Elle est montée. Avant qu'il ne tire
à nouveau, elle a eu le temps de lui demander: "Jean-Claude,
qu'est-ce qu'il t'arrive?".
Quelques heures plus tôt, il avait abattu sa femme
puis ses deux enfants après leur avoir proposé
de regarder une cassette des "Trois petits cochons"
dans leur villa de Prévessin à quelques kilomètres
de Genève.
Après
avoir tué tous ses proches - parce qu'il ne pouvait
supporter leur regard - Jean-Claude Romand a mis le feu
à sa maison puis a avalé des barbituriques.
Mais ceux-ci étaient périmés. C'est
ainsi que le faux médecin a échappé
à la mort. A compter de cette date, il s'est dit
"condamné à vivre".
Source
: E. Carrère, L'adversaire, ed POL, 2000
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