Le
procès
Ain,
Bourg-en-Bresse
25 juin - 02 juillet 1996 |
 |
C'est
le procès d'une double-vie, qui s'est ouvert à
Bourg-en-Bresse. Pendant plus de 15 ans, Jean-Claude Romand
s'est inventé une carrière de médecin.
Il a dû répondre d'un quintuple assassinat.
La
cour d'assises de l'Ain l'a condamné à la
réclusion criminelle à perpétuité,
assortie d'une période de sûreté de
22 ans.
L'avocat
général Jean-Olivier Viout avait requis cette
peine contre Jean-Claude Romand, coupable de " crimes
commis en pleine connaissance de cause pour le mobile le
plus sordide, celui de l'argent ". Cette peine, il
la souhaitait assortie d'une période de sûreté
de 30 ans, mais il avait laissé " à la
conscience " de la cour d'assises le soin de la réduire,
si elle estimait devoir tenir compte de la personnalité
" narcissique " de Jean-Claude Romand.
Pendant les quatre heures d'un réquisitoire impitoyable
et tout au long des explications de ses deux défenseurs,
l'accusé est restré prostré sur son
banc. Il ne s'est relevé qu'à l'issue des
débats pour " demander pardon ", un pardon
dont son beau-frère lui avait dit la veille à
la barre que sa famille ne pouvait lui accorder.
De sa voix posée et basse, l'accusé a affirmé
" vouloir assumer le jugement et le châtiment
". Aux parties civiles, il a dit que " leur souffrance
l'habitait nuit et jour ", tandis qu'à ses morts,
" Flo, Caro,Titou, mon papa, ma maman ", il a
demandé " pardon d'avoir brisé leurs
vies " et " de ne jamais avoir pu dire la vérité
".
Articles
de presse
|